L'intégralité de la discographie de Fela Kuti est une écoute indispensable, mais « Zombie » est un point culminant que peu d'autres sorties égalent.
Nous avons réussi à mettre la main sur quelques rares rééditions de titres phares de Fela, avec « Gentleman », « Expensive Shit », « Roforofo Fight » et « He Miss Road ». Tous sont brillants à leur manière, mais « Zombie » est l'album clé qui montre Fela à son apogée créative et au milieu de conflits politiques.
Cet album incendiaire est une critique virulente du régime militaire au pouvoir au Nigeria dans les années 1970, qui a conduit à ce que la commune/studio de Fela soit attaquée, attaquée et incendiée par un groupe d'un millier de soldats. Fela lui-même a été abattu et sa mère a été jetée par la fenêtre. Cette odyssée afrobeat de 12 minutes est une pierre angulaire du genre pour son style caractéristique, mis au point et maîtrisé par Fela, et sa fusion de jazz, de funk, de soul, de poésie et de politique.
Le refrain répétitif de « Zombie » dépeint l'armée nigériane comme des brutes sans cervelle, et tout au long du morceau les dépeint comme des automates enfantins, les taquinant et les provoquant à l'attaque ultime contre la République de Kalakuta (déclarée indépendante du Nigéria, ce qui en fait une attaque sur des terrains étrangers).
Après l'incendie du studio, Fela s'est radicalisé en tant qu'artiste et activiste. Il a épousé 27 femmes, s'est présenté à l'élection présidentielle et a poussé sa musique plus loin dans des expérimentations plus vastes (à la manière de "Bitches Brew"). "Zombie" marque le point déterminant où Fela est devenu le visionnaire proactif du genre et de son pays, et se traduit par le génie rythmique et les prouesses lyriques de l'un des meilleurs musiciens de tous les temps.
'Zombie' est disponible dans la boutique dès maintenant.